O Sappho sur Lesbos, tu n'avais connu ni
internet, ni courriel, Facebook non plus,
mais pourtant des mots, sortis de ta plume,
sont toujours vivants.
27. 1. 21
Tout haut, au ciel de l’est, au-dessus des montagnes de l’Atlas, on voit ce soir la pleine lune. Des gens se promènent dans sa lumière douce, mais personne ne la voit. Plus tard, quand le Sirius, “l’étoile du chien”, sera apparu sur l’horizon du sud, les chiens sous les arganiers commenceront à hurler et l’âne à la patte cassée poussera un cri terrible. Ahmed, le sanglier, arrivera du côté du village et se dressera vers la gauche, où se trouvent les poubelles.
C’est le soir d’un jour d’été en plein hiver, il faisait chaud ce 27 janvier 2021, près de la côte atlantique, à Essaouira, du vieux nom Mogador.
Oui, il a fait chaud aujourd’hui, mais la plupart des gens s’enveloppent comme s’ils vivaient en Sibérie, parce qu'on ne sait jamais, tout pourrait changer très vite, le temps, la situation mondiale, la pandémie… Il faut se préparer à l'imprévu…
Je me demande comment Sappho aurait réagi envers une crise Covid 19. Aurait-elle adressé une prière au dieu à qui la pandémie doit son nom, Pan? Peut-être aurait-elle écrit une hymne au dieu en strophe saphique pour qu’il se calme et termine l’épidémie mondiale. Peut-être qu’il se serait montré compréhensif, vu le grand nombre de victimes qu’on lui avait déjà fait…
Nous, on ne sait pas. Tout ce que nous savons, c’est ne rien savoir...